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CONTEXTE

INTRODUCTION AU SUJET

des investissements en constante évolution

Aujourd’hui, les startups se sont installées comme l’un des principaux moteurs de l’investissement et devraient représenter 108 milliards d’euros d’investissement en 2021 en Europe. La France représente le 3ème pays européen à investir avec plus de 10 milliards, après le Royaume-Uni et l’Allemagne.

Il est important de souligner que les levées de fonds de la fintech ont triplées en 2021. Parmi les secteurs identifiés comme piliers de cette hypercroissance : la deeptech et les projets dits “à impact” sont les plus importants.

des sources de financement variées

Il est important de revenir sur certaines étapes de ce parcours de recherche de financement. Plusieurs sources et types de financement existent, selon les stades de maturité des startups. On peut notamment citer : 

  • La love money : argent apporté par les fondateurs de la start-ups et leurs proches
  • Le crowdfunding : financement participatif ouvert à tous
  • Le capital amorçage : aide financière principalement dédiée à la création d’un prototype, ou pour passer à la phase de mise sur le marché
  • Les business angels : bien souvent des individus qui investissent leurs fonds propres pour soutenir financièrement une ou plusieurs entreprises avec un fort potentiel d’innovation
  • Les venture capital : investissent dans des entreprises innovantes et à fort potentiel de croissance

Dans ce parcours, des acteurs comme la BPI et les banques sont très souvent identifiés prioritairement par les start-ups, notamment en phase d’amorçage.

Mais, qu’en est-il réellement de l’investissement dans les start-ups ? Quels sont les dispositifs existants ? Comment les solliciter et à quel moment ?

Nous répondrons à ces différents éléments en 4 temps : tout d’abord, via un panorama des financements existants, puis via une présentation du fonctionnement de ces fonds, ensuite par des retours d’expériences sur les relations entretenues avec les startups, et enfin via une projection sur les futures thématiques porteuses d’intérêt pour les investisseurs.

EXPERT·ES INTERVENANT·ES

SYNTHÈSE DES ÉCHANGES

PANORAMA DES FINANCEMENTS EXISTANTS

574 Invest

Le groupe SNCF s’intéresse aux startups depuis de nombreuses années, avec une accélération depuis 4/5 ans. L’idée était de collaborer plus étroitement avec les startups pour promouvoir l’innovation dans l’ensemble des filiales du Groupe. Cela s’est structuré en deux étapes :
– D’abord des investissements dans des fonds de venture qui investissent à leur tour dans des startups pour le compte de la SNCF
– Puis une équipe dédiée à l’investissement en direct dans des startups
Les objectifs d’un corporate venture (notamment 574Invest) sont inscrits dans une logique financière (avoir un retour sur investissement) mais également dans une logique de « synergies » (avoir un retour opérationnel).

Orange Ventures

Orange est également dans une activité de corporate venture (fonds en lien avec leur activité) qui est présent dans un dispositif plus global d’accompagnement des startups (de l’incubation à l’accélération : Data et IA). L’activité d’investissement arrive pour les startups un peu plus matures par rapport aux autres programmes (locaux et nationaux).
C’est une activité qui existe depuis 2015 chez Orange et a été refondue en 2021 pour la rendre plus agile et dynamique (350 millions d’euros, ce qui fait de lui l’un des dix plus gros corporate ventures d’Europe).
« Le but est de réunir le meilleur des 2 mondes : l’agilité et l’expertise d’étude de dossiers financiers des corporates ventures et le potentiel innovant de la tech »
Sophie Marchand (Orange)

Demeter

Demeter est une société indépendante qui a été créée au début des années 2000 avec un axe très fort : celui d’investir uniquement dans les startups et PME agissant pour la transition écologique (historiquement dans les secteurs des nouvelles énergies et du bâtiment).
Avec 1 milliard d’euros sous gestion, la société a choisi d’être accompagnée par des industriels et des établissements de recherche apportant de la valeur aux investissements : une expertise technologique, une vision marché et stratégique primordiale pour la croissance de ces jeunes sociétés.

Demeter oriente ses actions autour de 3 activités : 

  • Capital Risque Amorçage : une centaine de sociétés accompagnées sur des tickets de 1 à 6 millions d’euros (dont fait partie le fonds industriel métropolitain : investissement dans les startups industrielles à impact) 
  • Capital Développement : pour des sociétés qui ont un chiffre d’affaires de 5 à 50 millions d’euros
  • Infrastructures

fonctionnement de ces fonds et identification des start-ups

banque : la première source de financement à envisager ?

Au-delà des ventures capitals, les startups se tournent très souvent directement auprès des banques. À ce titre, CIC intervient à tous les stades de développement des startups depuis leur création. Bien souvent ces dernières viennent chercher des investissements non dilutifs (la dette “bas de bilan” est appréciée), qui suite à une levée de fonds, leur permettent d’obtenir des compléments financiers. En fonction de la maturité et du plan de développement de la startup il existe deux modes d’accompagnement :  

  • Au sein de l’agence grand public avec des conseillers clientèles pro (spécialisés innovation) qui sont capables d’accompagner les startups dans leurs premières années
  • Au sein des places de l’innovation (Grenoble, Lyon, Marseille) : pour les startups à plus fort potentiel ou plus fort besoin niveau bancaire

L’accompagnement des startups regroupe plusieurs éléments : de la relation bancaire classique, au crédit moyen terme sur des durées plutôt courtes (36 à 48 mois) mais également une offre servicielle et financière relative aux banques (matériel, import/export, crédits documentaires …). Des concours et différents événements permettent également aux startups participantes et lauréates de profiter d’une mise en visibilité, de primes et accompagnements thématiques.

Quelle relation avec les start-ups ?

Thomas Bossanne (CIC)

« Le lien avec la start-up est fondamental : le porteur de projet, son caractère et sa capacité à s’accrocher participent à une relation de confiance… On est là sur le long terme, avec des relations en toute transparence dans les bonnes comme dans les mauvaises nouvelles »

DEs opportunités de plusieurs natures

Les différentes sources de financement présentées précédemment sont complémentaires les unes aux autres selon l’évolution de la maturité de la start-up mais il est également possible de juxtaposer ces dernières.

Si pour les banques, les startups viennent « chercher le financement », ce n’est pas le cas pour tous les financements présentés. Pour 574Invest, il existe différents types de « deal flow » (volume d’opportunités d’investissement reçu sur une période) :

  • Deal flow naturel : les startups ont déjà identifié 574 invest (notamment dans les thématiques de la mobilité au sens large : des personnes et des biens, de l’industrie 4.0, de l’immobilier ou de la logistique)
  • Deal flow qui vient des prescripteurs (leveurs de fonds, confrères) : ils apportent des dossiers, ou de la part des fonds dans lesquels ils investissent
  • Deal flow interne : les opérationnels sont en contact quotidiennement avec des startups  

DES secteurs d’investissements variés

Le fonds Orange s’oriente quant à lui autour de différents secteurs : la tech (réseaux, IT et cyber), l’industrie 4.0, et les secteurs de diversification (la santé avec un programme « Future For Care » avec Sanofi et Generali, le gaming, la fin tech.
Cette année, le lancement d’un fonds à impact (30 millions d’euros) destiné à des startups à impact (dont l’impact est l’objet premier) : soin, inclusion et climat. Ce fonds va s’orienter dans les prochaines années dans des investissements plus européens et également en France, plus régionaux.

La géographie des investissements est plutôt européenne et africaine, dont :
– Une dizaine de dossiers dans lesquels ils ont investis en Afrique (startup en phase d’amorçage).
– 4 investissements en France dans des startups plutôt matures (séries B et C) dont « Brut » (média social).
Enfin, si une start-up travaille déjà avec une business unit d’Orange, une startup moins mature pourra être considérée (si le POC a été concluant).

retours d’expérience concernant ces investissements

critères de « sélection » des investissements

INVESTIR = COLLABORER ?

Si pour certains Corporates Ventures les synergies et partenariats avec les structures dans lesquelles ils investissent sont des critères essentiels, pour d’autres cela n’est pas rédhibitoire. Par exemple, 60% des startups qui sont dans le portefeuille d’Orange Venture ont une collaboration avec Orange. En effet, deux options sont relevées par ces derniers :

  • Orange devient client de la startup. C’est le cas notamment de Cycloid (start-up qui fait du DevOps) : est devenue fournisseur d’Orange Business Services.
  • Orange va via du co-selling avec la startup, accompagner un de ses clients. C’est le cas notamment de Rofim (services de télémédecine) : 1er investissement du fonds à impact, qui travaille désormais avec la filiale santé d’Orange.

Un conseil à donner ?

Quentin Mulaton (Demeter)

« L’écueil à éviter est celui dune société qui ne s’est pas confrontée à son marché : l’adhésion à son modèle économique, à sa proposition de valeur, l’appréhension d’un volume marché, la fenêtre temporelle… Il ne faut pas segmenter la phase d’imagination du concept, de mise en place du concept et de confrontation au marché. Il faut intégrer le client et les fonds dès que possible »

PROJECTIONS … et demain ?

l’impact

Pour Demeter 3 verticales principales se dessinent. L’impact étant le cœur des actions portées :

  • La ville de demain (incluant la thématique de la mobilité : mobilités douces, VAE, free floating, auto partage ; des bâtiments et de la data : intelligence artificielle)
  • L’économie circulaire (reconditionnement, recyclage, upcycling)
  • L’agriculture et l’alimentation

la green tech

Pour 574Invest, 2 secteurs formant le socle de leur activité sont des sujets d’investissement à fort potentiel : la mobilité et la ville de demain. Mais d’autres sujets sont également l’objet de leur intérêt :

  • L’industrie 4.0 et la deep tech
  • La green tech (environnement, recyclage /en tant que solution de transport décarbonnée)
« L’industrie 4.0 et la greentech … on espère que les sujets vont s’accélérer et que les logiciels vont se développer en même temps que les usages »
Lucas Rudolf (574Invest)

pour aller + loin

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