🧘Moins de circulation, de pollution, de bruit ? Plus de convivialité ?
🔎Comment les données en lien avec la mobilité permettent de concevoir, d’imaginer et d’adapter la ville pour la rendre plus tranquille, plus sûre, plus agréable ?
💡Nous avons tenté de répondre à ces questions au TUBÀ le jeudi 1 décembre 2022 lors d’une table ronde réunissant acteurs publics et privés pour échanger autour des pratiques métier de chacun et sur les enjeux à venir :
- Métropole de Lyon – Fabien TSHITEYA Responsable de l’unité Données, Observation, Modélisation à la Direction des Mobilités
- Cerema – Caroline CHASSAGNE Directrice de projets à la Mission ville et territoires intelligents
- NEOVYA Mobility by Technology – Aurélien DURET Co-Fondateur et CEO
- Orange – Sébastien CAPELLE Directeur Mobilités – Smart Cities
La table ronde était animée par Mathis CACHEUX de TUBÀ.
SUPPORT DE Présentation
SYNTHèse
1. RECUEILLIR ET AGRéGER LES DONNéES
A. RECUEILLIR
Afin d’aménager un territoire, construire des politiques et services de mobilité, il est nécessaire de comprendre les usages et déplacements des différents acteurs (citoyens, professionnels, logistique etc.). Pour cela, plusieurs solutions existent pour des collectivités telles que la Métropole de Lyon :
Comptages : mesure le nombre de passage de véhicules (motorisé ou non) en un point donné
Enquêtes : connaître les habitudes de mobilité
Traces numériques : informations différentes selon le type de trace et leur représentativité
- Données issues de GPS : Floating Car Data, applications smartphones
- Floating mobile data (FMD)
AGréger
Toutes ces données recueillies grâce à ces différentes méthodes et technologies sont ensuite standardisées et stockées dans des plateformes en open data (ex data.grandlyon, data.gouv, Hexadone…) mais également dans des bases de données internes ou privées afin de permettre aux agents municipaux et métropolitains, aux entreprises ou au grand public de piocher dans ces données pour créer des services, surveiller des indicateurs, évaluer et orienter l’action publique ou simplement se renseigner.
On retrouve ainsi sur ces plateformes une agrégation de données de mobilité (réseau de transport en commun, lieux d’accidents, comptage de vélo, fréquentation d’une station , traces GPS de véhicules…) mais aussi des données géographiques (localisation des bâtiments publics, données postales, fleuve, délimitations municipales, carroyage…) ou encore sociodémographiques (catégories socio-professionnelles, âge…) etc.
2. TRAITER LES DONNéES POUR GUIDER LA PRISE DE DéCISION
Des acteurs publics et privés conçoivent des outils de modélisation et/ou de simulation de flux (HUBSIM, Flux Vision, Modely…) où les données sont traitées et utilisées dans des cas d’usage, scénarios, pour avoir des éclairages sur la mobilité passée, actuelle et estimée des territoires :
- Itinéraires et temps de parcours réels ou estimés (modèle de déplacement)
- Impact environnemental des trajets (modèle environnemental)
Ces traitements permettent par exemple de :
- Réduire les nuisances causées par des travaux
- Optimiser des stratégies de régulation (vitesses, accès, etc.)
- Tester des scénarios de fermeture d’axes ou de limitation de vitesse
- Cibler des axes prioritaires où développer de nouvelles lignes de transports en commun ou pistes cyclables
3. COLLABORER
Les données nécessaires au bon fonctionnement et à la conception de tels outils de modélisation et de simulation sont complexes à agréger car elles sont dispersées entre plusieurs territoires, acteurs, plateformes et ne sont pas toujours en libre accès en particulier lorsqu’elles sont détenues par des acteurs privés (ex : données de flux de marchandises). Pour cela, la collaboration entre différentes types d’acteurs apporte aujourd’hui une solution à cette dispersion :
Collaborations entre acteurs publics et privés (Cerema et Neovya) « Projet AVATAR » est un outil de collecte et de diffusion de données de trafic routier doté d’un module d’intelligence artificielle (IA) capable de détecter les valeurs aberrantes et de corriger ou reconstituer les données créées.
Collaborations entre acteurs privés « Software République » : Un écosystème d’open d’innovation (Orange, Thalès, Neovya, Renault Group, Dassault Systèmes, Atos…) qui favorise la conception et l’amélioration d’outils et services pour accompagner les territoires dans la définition, le suivi et la conduite des politiques de mobilités. Ce groupement matérialise la collaboration entre ses membres par à la mutualisation de données, ressources et l’incubation de start-up.