Data et politique : Civic Tech vers une révolution démocratique ?
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Dans un contexte démocratique complexe marqué par un désintérêt croissant des citoyen·nes vis-à-vis des institutions politiques, on assiste à l’émergence de nouveaux outils souhaitant réinventer la démocratie.
C’est en fin de période électorale 2017 que TUBÀ a réalisé un cycle thématique dédié aux « Données » et à la Politique. Le LAB, espace de réflexions, de débats & de partage de connaissances, a été exploité afin de présenter une exposition « DATA et marketing politique » ainsi qu’une table ronde sur les Civic Tech aux usager·es du lieu. L’ensemble des éléments échangés ont pu être restitués dans le cadre d’un colloque de l’UGAP dans le cadre d’une table ronde intitulée : « Les politiques publiques et solutions innovantes : Civic Tech, Smart City »
Quand on estime que le taux d’abstention aux élections présidentielles était de 25%, et jusqu’à 50% pour les élections législatives, comment se situe la légitimité des pouvoirs traditionnels ? Quelle place pour les alternatives issues du numérique pour repenser le système électoral et politique ?
Inspiration
Clément Mabi
Les Civic Techs, symbole de la révolution numérique, prennent une place toujours plus importante et semblent susciter un fort engouement aussi bien auprès des institutions traditionnelles que des citoyen·nes. Elles regroupent une multitude de dispositifs hétérogènes :
- des technologies cherchant à équiper les institutions représentatives actuelles
- des technologies plus radicales prônant un renouveau politique global
- des technologies collaboratives visant une co-construction de la politique
la table ronde
Une table ronde organisée en juillet 2017 a notamment tenté d’interroger le potentiel renouveau démocratique sous-jacent à ces technologies numériques et de répondre collectivement aux questions – assiste-t-on aux prémices d’une révolution démocratique ? à un renouveau des pratiques de concertation à l’œuvre actuellement ? Quelles promesses pour les civic techs ? etc.
Les expert·es intervenant·es
- #MAVOIX: Civic Tech créée à l’occasion des législatives 2017; #MAVOIX cherche à imaginer de nouvelles façons de faire de la politique.
- Urbee avec Morgan Schleidt : Ancienne start-up développant une application mobile qui propose de relayer les informations d’un territoire en se passant de moteur de recherche.
- Les bricodeurs avec Xavier Lavayssière : regroupement de professionnels du numérique avec pour objectif de mettre leur expertise au service de la diffusion de la culture numérique et l’accompagnement de projets numériques citoyens.
- Sylvia Fredriksson : Designer qui travaille autour des enjeux d’appropriation citoyenne des technologies comme levier d’émancipation de la société civile.
- I-boycott : Leur mission est d’offrir aux citoyens un outil leur permettant d’agir concrètement contre les grands acteurs économiques à l’origine de scandales éthiques. I-boycott est une plateforme qui permet de nouer un rapport plus riche et plus responsable entre les consommateurs et les entreprises.
Déroulé
Après que chacun des 5 intervenants se soit présenté et ai présenté leur Civic Tech (le cas échéant), Sylvia, designer, a quant-à-elle présenté un état des lieux de la signification des termes Civic Tech et, grâce aux apports théorique de Clément Mabi, exposé les interrogations que soulevait cette technologie pour elle.
La première question soulevée par les intervenants a été celle de la neutralité et intégrité des Civic Tech. De leurs expériences, chacun a expliqué comment le financement des Civic Tech peut remettre en cause la neutralité de celle-ci et comment chacun à s’est positionné pour assurer l’intégrité de sa Civic Tech.
Les échanges avec l’ensemble des participants de la table ronde ont été d’abord abordé par la question des limites de la démocratie directe, et notamment du travail de #MAVOIX.
Les Civic Tech ont été pointées comme un thermomètre reflétant les tendances citoyennes de la société. Très vite, est apparue la question de la sécurité des outils technologiques. Comment peut-on assurer une maitrise de l’outil numérique ? Ces nouveaux médiums de citoyenneté sont-ils vraiment infaillibles ?
Les échanges se sont poursuivis avec la notion d’échelle dans la démocratie. Nous nous sommes demandés si les outils des Civic Tech n’étaient pas plus adaptés à une démocratie locale plutôt que nationale. Le numérique a été pointé cependant comme un outil rassembleur pour changer la politique et enlever certains freins. Les échanges se sont conclus sur la notion d’éducation à la citoyenneté.
exposition
évolution historique DES TECHNIQUES DE MARKETING POLITIQUE
de citoyens américains. Le porte à porte réalisé par les équipes par la suite est guidé par une tablette sur laquelle sont référencées les informations des électeurs potentiels.
traitement de données. La grande marche a ainsi permis de mettre en avant les principales problématiques et d’y répondre (en fonction des différents profils citoyens) maximisant les chances de toucher un nouvel électorat.
permet pour chaque militant d’avoir sur son téléphone un profil détaillé de celui à convaincre. Tout cela grâce à des données récoltées sur Facebook ou Twitter.
test de 4 civic Techs
4 Civic Techs visant à éclairer les citoyen·nes sur des enjeux politiques ont été proposées en test au TUBÀ.
GOV : la météo de l’opinion
femmes politiques.
Objectifs : Noter les politiques / Réagir aux propositions de la communauté /Lancer des sondages.
#MAVOIX : Nous sommes celles et ceux que nous attendions
Objectif : Hacker l’Assemblée Nationale en faisant élire des citoyens volontaires, formés et tirés au sort.
Accropolis : la chaîne citoyenne bordel !
Objectifs : Eclairer les citoyens.
We sign it : Pétition. Campagne. Mobilisation
Objectifs : Impliquer les citoyens sur des enjeux politiques / Interpeller les politiques.